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Témoignage Bernard Paesen

« INNIwise permet de poser ses questions aux experts facilement et rapidement »

Bernard Paesen travaille depuis quatre ans et demi pour la commune de Steenokkerzeel. Il est expert au sein du service des Travaux publics et conseiller en prévention. Pendant la crise-COVID, INNIwise lui a régulièrement été utile pour son travail. « Je trouve l’outil très accessible. »

Les défis actuels de Bernard

« Avant le COVID, je consacrai 20% de mon temps à la prévention et le reste aux Travaux publics. Depuis la crise du COVID, j’ai dû consacrer une partie beaucoup plus importante de mon temps à la prévention. En tant que commune, nous avons dû nous assurer à chaque moment de bien respecter les mesures anti-COVID en vigueur à ce moment-là.

L’enchaînement rapide de nouvelles mesures a été pour Bernard le plus grand défi en 2020. « Certains arrêtés ministériels n’avaient été publiés que le vendredi soir pour entrer en vigueur à partir du samedi. Cela n’a pas toujours été facile pour nous, car nous avons reçu de nombreuses questions notamment de commerçants et de cafés et de restaurants.

Quels outils d’INNIwise vous ont été utiles lors de l’année écoulée ?

« Avant de devenir conseiller en prévention, nous ne disposions à la commune que de la version papier d’INNIwise. Je me suis ensuite abonné au toolbox online et nous l’aimons beaucoup. Je trouve surtout l’interaction dans la communauté un plus de la version électronique. Vous pouvez facilement et rapidement poser vos questions à des experts et il y également le partage d’expériences avec d’autres conseillers en prévention. Tout est très accessible.

Poser des questions aux experts

« Par exemple, après le premier confinement, j’ai demandé si nous avions le droit en tant que commune de demander à nos collaborateurs où ils partiraient en voyage durant l’été, et s’il ne s’agissait pas d’une atteinte à la vie privée. Dans le contexte du coronavirus, je voulais non seulement savoir où le collaborateur se rendait, mais aussi si ses enfants partaient en camps de vacances à l’étranger, par exemple. Un avocat a ensuite répondu assez rapidement à cette question par le biais d’INNIwise.

La consultation de documents et participation à des webinaires

« Je trouve également utile qu’il est à tout moment possible, au besoin, de consulter toutes sortes de documents utiles, tels que le Code et la législation relative aux accidents du travail. Plus besoin de créer soi-même une bibliothèque avec tous les documents nécessaires.

Je trouve également les webinaires organisés via INNIwise très utiles. Il est toujours très enrichissant d’apprendre des choses auprès des spécialistes. Le webinaire Safety Secured?, concernant les résultats de l’étude belge et néerlandaise relative à la sécurité au travail, m’a particulièrement marqué. En bref : je recommande très vivement INNIwise aux conseillers en prévention.

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INNIwise : les avantages concrets

  • Accès à la communauté de conseillers en prévention
  • QR aux experts
  • Mises à jour de la législation
  • Outils pratiques (check-lists, fiches, feuilles de route)
  • Foire aux questions

Prof. em. Jan Van Peteghem sur « la gestion de la sécurité et de la santé au travail »

« Les entreprises se focalisent encore trop souvent sur la sécurité, alors que les absences pour cause de maladie sont un problème bien plus important. »

En tant que dirigeant, comment abordez-vous le bien-être au travail de manière structurée ? Jan Van Peteghem a des années d’expérience en tant responsable de divers services de prévention dans de grandes entreprises de divers secteurs. Il travaille actuellement en tant que Prof. Em. à la faculté des Sciences de l’ingénieur de la KULeuven.

Pourquoi est-il nécessaire de s’adresser spécifiquement aux dirigeants ?

Je veux délibérément m’adresser à un groupe cible différent et tout aussi important. Les dirigeants ont également un rôle important à jouer dans ce domaine. Car si un dirigeant s’adresse au conseiller en prévention, il est généralement écrasé par toutes sortes d’obligations légales. Je plaide pour une approche très concrète de la prévention et du bien-être au travail. Il y a quelques semaines, les élections sociales ont eu lieu dans le secteur privé, et de nouveaux comités PPT (prévention et protection au travail) ont été créés pour la prévention et la protection. Souvent, on désigne alors un nouveau président du comité : l’employeur. Il doit orienter les discussions dans la bonne direction, en collaboration avec le conseiller en prévention interne. 

Cette approche est-elle également utile en période de coronavirus ?

Le coronavirus est un tout nouveau domaine de la politique de prévention. Le bien-être au travail s’articule autour de sept thèmes, dont les risques de sécurité, mais aussi l’hygiène au travail. Dans ce dernier cas, il s’agit de la protection contre toutes sortes d’agents, tels que les substances chimiques, mais aussi le coronavirus. Notre réglementation actuelle fournit suffisamment d’outils pour travailler également à la protection contre le coronavirus, bien que les règles n’aient pas été spécifiquement écrites pour le coronavirus. 

Quel est selon vous le problème le plus important dans les organisations en matière de politique du bien-être ?

La plupart des entreprises s’occupent principalement de la sécurité au travail, alors que d’autres questions sont en fait beaucoup plus importantes à l’heure actuelle. Pensez aux risques psychosociaux, comme le burn-out, et la crise du coronavirus. Pourquoi les entreprises se concentrent-elles principalement sur la sécurité au travail ? C’est tout simplement parce qu’un accident grave ou mortel a un impact immédiat énorme sur une entreprise. Alors que l’impact est moins immédiat si une personne meurt d’un cancer du poumon vingt ans après avoir été exposée à l’amiante.

Il y a aussi une raison financière pour laquelle les entreprises se concentrent actuellement davantage sur la prévention des accidents du travail que sur la prévention de l’absentéisme, par exemple. Premièrement, contrairement aux Pays-Bas, les employeurs de notre pays ne doivent verser un salaire en cas de maladie que pour une période limitée. Chez nos voisins du Nord, ils doivent le faire pendant deux ans et ce n’est qu’après que l’assurance maladie intervient. En conséquence, les employeurs s’y sentent beaucoup plus responsables de la prévention de l’absentéisme (à court terme). Mais l’attention prédominante accordée aux accidents du travail concerne aussi les primes d’assurance. La cotisation de l’entreprise à l’assurance maladie n’augmente pas proportionnellement si de nombreux travailleurs sont malades pendant de longues périodes. Alors que c’est le cas pour les accidents du travail. Ceux-ci sont assurés par des assureurs privés et ceux-ci suivent très attentivement les accidents du travail. Si vous avez beaucoup d’accidents du travail, votre prime augmente. 

Quelle est votre recommandation spécifique pour les entreprises ?

Ma recommandation est que les autres domaines du bien-être au travail soient autant mis en évidence que l’aspect de la sécurité. L’absentéisme est en train d’augmenter d’une façon inquiétante. L’absentéisme de longue durée est pour une grande partie dû à des troubles musculo-squelettiques, c’est pourquoi il est si important de prêter attention à l’ergonomie, par exemple. 

Pourquoi alors cette focalisation sur l’aspect de la sécurité ?

C’est parce que nous avons acquis dans ce domaine beaucoup d’expérience utile qui est en fait applicable aux autres domaines du bien-être au travail. Si vous êtes capable de gérer la sécurité, vous pouvez aussi gérer les autres domaines en utilisant les mêmes principes. 

Quelles sont les 5 pistes dont les entreprises devraient tenir compte ?

Tout d’abord : les procédures d’onboarding. En d’autres termes : la bonne personne au bon endroit. Il est important de recruter des personnes qui correspondent à la culture de votre entreprise et qui ont également les capacités mentales et physiques nécessaires. Si vous ne le faites pas, vous retrouverez à la longue avec une personne au comportement inapproprié et souvent dangereux. Ceci ne s’applique pas seulement aux personnes, mais aussi aux machines : vous ne pouvez autoriser que des machines sûres dans votre entreprise.

Une deuxième piste consiste à enquêter sur les incidents et les accidents du travail après le sinistre et à examiner comment vous pouvez les éviter. Outre les accidents du travail, il s’agit ici aussi de cas de harcèlement, de burn-outs, d’empoisonnements, de contamination au coronavirus, etc.

La troisième piste concerne la maintenance. L’entretien correct des installations chimiques, par exemple, pour éviter les fuites. C’est un aspect de la sécurité généralement négligé.

Une quatrième piste est l’examen de conformité : les listes de contrôle pour vérifier si vous êtes en conformité avec le cadre légal, par exemple en matière de sécurité incendie.

Et enfin : l’analyse générale des risques. Même si je n’y crois pas vraiment personnellement, la législation lui accorde beaucoup de valeur. Il s’agit de dresser la liste des risques dans l’entreprise. C’est un objectif noble en soi, mais l’expérience montre que de très nombreuses entreprises ont des difficultés à le faire. Cela demande beaucoup de temps et d’énergie, mais cela ne rapporte pas grand-chose. 

Conseiller en prévention de l’année : entretien avec Koen Bordeaud’huy (Samoco)

« Nous procédions déjà au contact tracing bien avant la mise à disposition d’une application »

Koen Bordeaud’huy, qui est QHSE Manager au sein de Samoco, s’est récemment vu décerné par Agoria le prix de conseiller en prévention de l’année dans la catégorie entrepreneur. Nous lui avons posé la question ce qu’il a fait pour mériter ce titre.

Carte blanche

Voilà maintenant deux ans et demi que Koen travaille en tant que responsable « Qualité, Hygiène, Sécurité, Environnement » au siège de la société d’assemblage industriel Samoco. Cette année fut pour lui particulièrement caractérisée par la gestion de la crise du COVID-19. « Lors de la première entrée en confinement, mon patron m’avait donné carte blanche. De nombreux emplois ont été supprimés, ce qui l’a amené à décider d’instaurer le chômage temporaire au sein de l’entreprise. Cependant, il a souhaité que je continue à travailler, chose qu’il jugeait utile ». Grâce à son réseau étendu au sein du secteur de la prévention et du secours, Koen parvient à acquérir l’information nécessaire bien plus vite que ses collègues. « Ça fait 25 ans que je suis membre de la Croix-Rouge, je suis pompier, j’enseigne à PAULO et au WOBRA (l’école provinciale pour les secours) et je fais partie de l’intervention en cas de catastrophe. »

Dispositifs pour les organismes de bienfaisance

Bien heureusement, Samoco était déjà bien équipé au moment où la crise du COVID-19 éclate. L’entreprise n’a jamais été en manque de dispositifs. « Nos employés ont immédiatement reçu un colis comprenant un gel pour les mains, un masque, des gants et des consignes qui les accompagnent. Nous avons eu le luxe d’avoir passé une grosse commande de masques FFP3 fin 2019. Nous avons même pu faire don d’un certain nombre de dispositifs à des organismes de bienfaisance ».

Une communication accessible à tous

Le dada de Koen est une communication accessible à tous et surtout la communication visuelle. « Nous suivons cette stratégie à la fois sur Facebook, à l’aide de nos écrans physiques sur le lieu de travail et par émail. Nous avons élaboré plusieurs vidéos éducatifs, entre autres sur la manière de bien désinfecter. Nous avons également rassemblé toutes les informations utiles concernant le virus dans une brochure comprenant 20 questions et réponses sur COVID-19. Les questions sont toujours formulées de telle façon afin d’être accessibles à tous : succinctement et principalement à l’aide de visuels. A titre d’exemple, une des questions posées : que faire en cas de symptômes ? Ou vivre avec quelqu’un qui présente des symptômes ? »

Pionnier dans le contact tracing

Koen procédait déjà au suivi des contacts bien avant que les autorités lancent leur application pour le contact tracing. « Nous avons rapidement procédé au suivi des contacts, nous n’avions pas besoin d’une application pour cela. Nous localisons et enregistrons toute personne présentant des symptômes. Les personnes qui ont été en contact avec les personnes présentant des symptômes sont appelées. Ce coup de fil est accompagné d’un autre et d’un émail contenant plus d’informations. Nous essayons surtout de rassurer les gens et leur demandons de ne pas paniquer. Grâce à nos efforts, nous avons eu très peu de cas positifs confirmés ».

Le télétravail comme norme

Nous avons misé activement sur le télétravail à domicile. « S’il est possible, nous avons toujours promu le télétravail. Sauf pour nos techniciens, conducteurs de grue ou plieurs, pour qui le télétravail est rendu évidemment bien plus difficile. Lors du premier confinement, j’étais souvent seul, ou juste en présence de quelqu’un de l’administration. Le groupe a également investi dans un télétravail renforcé et plus aisé afin d’optimiser davantage le système actuel ».

Prendre soin les uns des autres

Koen porte également attention à l’aspect psychosocial. « Chaque chef de département a des contacts hebdomadaires avec son équipe par Teams. De préférence visuellement, afin de se voir aussi. Ce faisant, on demande si tout le monde se porte bien. Beaucoup de gens avaient peur d’être infectés. Pour la fin de l’année, nous préparons une édition de Noël de notre brochure présentant les questions et les réponses, dans laquelle nous allons nous concentrer sur le mental : prendre soin les uns des autres. Nous avons souvent souligné la question et l’avons aussi mis en lien avec le soin du matériel.  

Bonnes pratiques

Chez Samoco, beaucoup de choses sont actuellement en cours de préparation. « Nous voulons réaliser différents projets et visons plus de numérique et de communication visuelle. Par exemple, notre petit livre sur les bonnes pratiques pour nos plieurs est composé de figures et de dessins. Nous voulons une communication simple et utilisons dès lors des points d’attention ajoutés de quelques touches. Nous avons également l’idée de créer par tâche un petit livret comprenant une analyse des risques de dernière minute (LMRA), par exemple, avec des consignes pour bien protéger ses mains. Ici aussi, nous utiliserons surtout le visuel à l’aide de pictogrammes. Au dos on retrouve la description en 5 langues. Nous voulons continuer à compléter et à élargir l’initiative. Bien que nous n’ayons certainement pas l’intention d’en faire une encyclopédie, nous visons 20 pages maximum en format de poche, car ce format est utile pour l’avoir à tout instant à portée de main, ce que nous vérifions lors de nos visites ou contrôles des lieux ».

Réalité virtuelle

Koen est en ce moment passionné par la réalité virtuelle. « Je suis énormément mordu par la réalité virtuelle. J’ai élaboré un scénario pour toutes les Life Saving Rules (LSR) que nous voudrions implémenter l’année prochaine. Un autre défi repose sur le toolbox interactif « the line of fire », avec lequel nous voulons prévenir les blessures aux mains. Nous avons procédé à l’achat de nouveaux gants, crochets push-pull, de harnais pour le travail en hauteur, et aussi d’un step relief, qui permet de se redresser à l’aide de deux sangles lorsqu’on tombe. Terminons enfin par nos formations concernant le travail en combinaison anti-acide que nous continuerons à déployer au cours de l’année prochaine ».

De belles perspectives pour 2021.

Encore félicitations, Koen, pour votre prix !